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(Paris, 2010 - Canon 5D)
Portrait réalisés pour la pièce de théâtre Le Pot pour Frire, ou l'Innocence du monde (Texte de Jean Tardieu) de la compagnie Furiosa avec Garance Guierre, Kim Aubert et Benjamin Candotti-Besson, mise en scène tournante.
Comme j'ai la flemme de résumer et que j'en ai pas les compétence, le texte ci-dessous est très largement pompé du dossier papier disponible ici.
"C’est un spectacle à tiroirs, à facettes et à ressorts. Un paravent sert de cadre. Pour
se plier, se déplier, cacher, dévoiler, construire et imaginer. Autour d’un décor pliable,
trois acteurs se déploieront, avec précaution et invention. Les textes de Tardieu se font
prétextes : l’auteur s’y plaît à créer des situations, peu à peu déconstruites par des
procédés d’écriture : ici les apartés, là en remplaçant les mots par d’autres ou encore en ne
faisant jamais dire à ses personnages le sujet qui les préoccupe et dont ils ne cessent de
parler à demi-mots… Nous souhaitons nous emparer de cet exercice d’auteur pour le
confronter à nos univers d’acteurs. Il s’agit de créer un lien entre ces différentes scènes,
une entité légère serpentant entre un onirisme échevelé et le rapport concret et direct d’un
théâtre de rue. Comment jouer, tout simplement, de ces situations, de ces textes, sans s’y
perdre ou du moins pour réussir à y perdre le spectateur. Rester maître de la situation
jusqu’au chaos total. Avec l’envie de faire rire avant tout, de faire rêver surtout, peut-être
de faire pleurer après tout ?
Nous avons cinq textes. Il s’agit avant tout de les employer comme un outil. Un
outil étrange, épique, drolatique. Qui ne sert pas tous les jours, mais justement. Nous
voulons faire de ce jour, un jour différent des autres, un jour épique, drolatique, étrange.
Nous sommes trois, acteurs et metteurs en scène. Il ne s’agit pas d’une création
collective, nous insistons sur ce point. Nous préférons parler de mise en scène tournante.
Chaque texte est mis en scène par une personne précise, les deux autres se faisant outils,
eux aussi. Bien entendu un lien est tissé, pour relier entre eux les différents éléments, les
faire tenir ensemble, bien articulés. Comme le paravent.
Comme Jean Tardieu se plaît à faire sonner les situations, faire sonner les termes,
faire sonner les sons, nous avons envie de faire sonner notre spectacle. C’est pour cela que
nous avons décidé d’y mettre de la musique. Une musique intermédiaire, interludante et
intéressante, que nous faisons nous-même, directement, devant les gens, avec le paravent
et partout.
Ce spectacle a pour vocation d’être joué. Partout où cela s’avère possible. C’est-àdire
partout. Sa scénographie minimaliste lui permet de prendre son ancrage aussi bien
sur une place, une cour d’immeuble, une prairie verdoyante ou le Théâtre National de la
Colline. La dramaturgie se concentre autour de textes rythmés, suffisamment
semblables pour s’articuler entre eux, suffisamment indépendants pour être
joués séparément. Il n’y a que les acteurs qui ne peuvent pas être séparés.
Ce serait trop triste."
plus d'infos sur le spectacle : http://www.furiosart.com/Le_pot_pour_frire.html
et sur la compagnie : http://www.furiosart.com/