La Paz, Bolivie, 2008 (Konica Hexar AF, TriX 400)

Boire un coup dans un bistrot Bolivien est fortement "déconseillé". "Seuls les inconscients s'y aventurent" nous dit-on...

Ou irait-on et que ferait-on si on s'arrêtait aux "on dit" ? Serait-on même en Bolivie ?

Ici, les hommes boivent du Pisco (eau de vie locale) tout en jouant aux dés. Les femmes ne sont pas conviées.

Le volume sonore augmente proportionnellement au nombre de bouteilles vides sur la table. Les bières renversées chargent l'atmosphère d'une odeur si particulière et si bien connue. Les rares prises de bec entre clients se finissent en accolades.

Le jukebox se met à cracher une chanson de Charles Aznavour. On nous fait honneur. Le premier pas est fait. On trinque.

Une guitare posée derrière le comptoir sert ponctuellement pour une reprise de Dario Moreno : "Brigitte Bardot". L'intention est la. Les paroles en français un peu plus approximatives. On trinque.

La Paz, Bolivie, 2008 (Konica Hexar AF, TriX 400)

La barrière de la langue est rompue, les à-priori deviennent des interrogations, le contact devient de plus en plus facile.

La Paz, Bolivie, 2008 (Konica Hexar AF, TriX 400)

Séries de tournées et chansons de variété bolivienne commandées au jukebox alimentent les discussions, qui ont de moins en moins de sens.

Finalement, le bistrot bolivien tant redouté rapproche et crée des rencontres improbables, comme en France finalement.

Avocats, présentateur TV/radio, étudiants, se retrouvent ici pour boire jusqu'à plus soif. Les limites de chacun sont souvent dépassées.

La Paz, Bolivie, 2008 (Konica Hexar AF, TriX 400)

Le lendemain sera, comme on dit, un jour qui ne sert à rien.